Par Europe, il y a 6 ans
CARLIEZ Margot
Une mère d’une des
victimes décédées dans l’attentat
Le matin,
vers 7h00, j’emmène ma fille au lycée de Parkland en Floride comme d’habitude,
tout allait très bien.
Dans
l’après-midi, vers 15h30 je regarde les informations et j’apprends qu’un ancien
élève du lycée de ma fille est entré armé à l’intérieur et a déclenché l’alarme
incendie. Il est armé d’un AR-15, un
fusil semi-automatique et a ouvert le feu sur des élèves du lycée.
J’essaye de joindre ma fille sur son téléphone
portable mais elle ne me répond pas…
Je décide alors de me rendre au lycée… à ce
moment-là on m’apprend qu’il y a déjà 5 morts.
Le temps
passe, les informations qui circulent mentionnent que le nombre de victimes
augmentent : 17 morts…
Les
policiers essayent d’identifier les victimes en demandant aux lycéens.
J’apprends
malheureusement que ma fille est décédée dans cet fusillade.
Déboussolée
et en larmes, je rentre chez moi pour l’annoncer à mon mari. Lorsqu’il
l’apprend, il s’effondre en larme dans mes bras.
BEAUDRIER Jules
PERE DU TUEUR :
Je n’oublierai jamais ces instants où j’ai appris par les
médias que mon fils était un tueur ;
Je venais d’allumer la télévision pour un reposer lorsque
j’ai vu qu’un assaillant venait de commettre plusieurs meurtres dans l’ancien
lycée de mon fils Nikola. J’étais sous le choc mais en même temps mon fils
venait d’être renvoyé de ce campus … Lorsque j’ai vu son nom sur info news, je n’ai
pas compris tout de suite !
Nikola était l’assaillant de la fusillade. Et puis tout d’un
coup, un grand bruit a éclaté dans le couloir , chamboulé par les évènements je
n’ai même pas bougé, j’étais figé .
Les policiers sont entrés à mon domicile , ils m’ont posé des
tas de questions et m’ont informé qu’ils
avaient trouvé des propos alarmants sur les réseaux sociaux.
Mais moi, je n’ai rien vu venir, j’étais extrêmement choqué.
Je savais qu’il avait fait des bêtises d’ados comme tout le monde mais savoir
que c’était un tueur ... Le pire
dans cette mauvaise histoire, c’est que nous avons acheté cette arme ensemble, c’est
une sorte de tradition de père en fils chez les Cruz. Moi-même je l’avais fait
avec mon père. Je suis bien triste de voir que mon fils n’a pas suivi
l’éducation qu’on lui a donnée. Mais vous savez, il a beaucoup changé suite au
décès de sa mère, c’est à partir de ce drame qu’il a commencé à faire des
bêtises mais seul je n’ai pas pu faire grand-chose …
Je m’en veux, je suis sincèrement désolé pour toutes les
familles des victimes. Maintenant, je n’ai qu’une seule envie c’est de le voir,
mais cela est impossible.
COLIN Noah
LE VENDEUR D’ARMES
Ah oui je me souviens bien de ce p’tit gars qui est venu avec
son père pour acheter cette arme. D’ailleurs il m’a fait d’la peine quand il
m’a dit que sa vieille était morte.
Il m’a pris le fusil automatique AR-15.
Le droit de porter une arme
est inscrit dans notre constitution et remonte à 1791. Cela ne va pas changer. C’est inscrit dans notre ADN. Lors de
la guerre d'Indépendance, les colons ont créé des milices qui sont devenues
l'armée des États-Unis. Elles sont restées en place aujourd'hui sous la forme
de la garde nationale des États. C’est notre liberté
L'arme à feu est célébrée comme un objet culturel, des salons
lui sont consacrés chaque année.
Il ne faut pas avoir peur du port d’armes après une tuerie,
au contraire cela devrait inciter la population à posséder une arme pour
arrêter l’assaillant si un autre malheur se produit.
Soulard Marion
Clémentine lycéenne
francaise témoin.
Je
n’oublierais jamais cette journée !
Je ne
pensais pas vivre ce drame en faisant mon séjour linguistique à Parkland.
J’étais en classe d’algèbre. Le matin nous avions eu un exercice d’incendie
alors lorsque nous avons entendu l’alarme incendie nous étions prêts.
Nous
commencions à sortir dans le couloir lorsque nous avons entendu des coups de
feu. Nous sommes rapidement retournés dans la classe. J’étais terrorisée, j’ai
perdu tous mes moyens. Certains sont allés se cacher dans les armoires,
d’autres se sont se sont mis derrière des tables dans le fond de la classe.
Je me suis précipitée
à la porte pour mettre le verrou. Puis je suis allée avec les autres derrière
les tables. J’étais recroqueville sur moi-même.
Notre professeur a fermé les volets puis nous
a demandé de ne pas faire de bruit.
Plusieurs de
mes camarades se sont mis à pleurer mais nous n’arrivions pas à les calmer J’ai
retenu mes larmes et me suis concentrée sur tous les bruits de l’extérieur pour
comprendre ce qu’il se passait. Nous sommes restés pendant quarante minutes
sans bouger, sans bruit parmi les sanglots.
Puis
quelqu’un est venu frapper à la porte. Il se présentait comme un officier de
police et nous demandait d’ouvrir la porte. Notre professeur s’est levé et a
répondu « Nous ne pouvons pas ouvrir tant que nous ne sommes pas sûr de
votre identité », elle avait la voix qui tremblait et n’était pas vraiment
sûre de ce qu’elle disait. L’homme a donc décidé de forcer la porte. C’était un
policier. Alors il nous a fait sortir les mains sur la tête.
Dehors
c’était la cohue, il y avait des pompiers, la police et des journalistes qui
cherchaient à interviewer des étudiants. Il y avait trop de monde, j’étais
perdue. Plusieurs personnes nous demandaient si nous étions blessés et comment
nous nous sentions. A chaque fois je leurs répondais « Oui, mon cœur est
blessé » !
Le lendemain
j’ai appris que ma meilleure amie est morte dans la fusillade…
Elle hantera
mes pensées pour toujours.
BREMAUD Louison
PROVISEUR DU LYCEE :
Après tous ces évènements, j’ai dû faire un discours, comme
tout bon directeur qui se respecte, je n’en avais pas forcément l’envie
principalement à cause de ce qui venait de se passer mais je devais le faire,
c’était mon devoir, alors je suis monté sur l’estrade et j’ai prononcé ces
quelques mots :
-
Chers
parents et personnes, je suis attristé de vous annoncer qu’aujourd’hui, 17 de
nos élèves ont perdu la vie, et une cinquantaine d’autres ont été blessés,
bien-sûr au moment où je vous parle l’assaillant a été maitrisé et est en garde
à vue, il ne fera plus de mal à personne. Ce qui me touche le plus, c’est de
savoir qu’une seule et unique arme à feu peut être capable d’enlever autant de
vies en si peu de temps, tous ces rêves qu’avaient ces adolescents, tout ce
qu’il voulait devenir a disparu en quelques secondes, cette idée m’attriste et
m’enrage, c’est pour cela qu’à partir d’aujourd’hui nous allons renforcer les
sécurités déjà mise en place et en rajouter des nouvelles pour que cela
n’arrive plus et que vos enfants puissent réaliser leurs rêves et tout
simplement vivre leur vie. Toute mes condoléances aux familles des adolescents
décédés à ce jour.